Nr. 5/2016
Plainte tardive

(X. c. «Le Temps») Prise de position du Conseil suisse de la presse du 14 mars 2016

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I. En fait

A. Le 4 août 2014, «Le Temps» publie, sous la plume de Magalie Goumaz, un article intitulé «L’ancienne responsable de l’asile règle ses comptes». Cet article fait état du livre publié par l’ancienne directrice du «Service d’accueil et d’assistance aux requérants d’asile» de la Croix Rouge fribourgeoise, licenciée en 1988 à la suite de conflits internes. L’article rappelle le contexte de ces événements et rend compte brièvement de l’ouvrage.

B. Le 21 juillet 2015, l’auteure de l’ouvrage s’adresse la Conseil suisse de la presse. Elle s’insurge contre le contenu de l’article, qu’elle a ressenti comme un prolongement du mobbing dont elle aurait été victime. Contrairement aux promesses qui lui auraient été faites par oral, le journal n’a jamais publié la longue rectification qu’elle lui avait fait parvenir.

C. Selon l’art 13 du règlement du Conseil de la presse, la présidence traite les plaintes sur lesquelles le Conseil de la presse n’entre pas en matière.
 
D. La présidence du Conseil suisse de la presse, composée de Dominique von Burg (président), Francesca Snider (vice-présidente) et de Max Trossmann (vice-président), a traité la présente prise de position le 15 février 2016 par voie de correspondance.

II. Considérant

Selon l’article 11 al. 1 de son règlement, le Conseil de la presse n’entre pas en matière si la publication de l’article contesté date de plus de six mois. Dans le cas qui nous occupe, le Conseil suisse de la presse a été saisi près d’une année après la publication. L’argument de la plaignante, selon lequel elle avait attendu d’avoir «une reconnaissance de la valeur historique de son ouvrage» pour saisir le Conseil de la presse ne peut être pris en considération.

III. Conclusion

L’entrée en matière est refusée.