I. En fait
A. Les 9, 10 et 11 janvier 2019, «Le Nouvelliste» publie, sous la plume de Christine Savioz, une série de trois articles consacrés au suicide assisté. Le premier est intitulé «De plus en plus de Valaisans recourent au suicide assisté», le deuxième «‹Ce n’est pas parce qu’une personne appelle EXIT qu’elle passera à l’acte›», le troisième «‹Savoir que je pourrai partir quand ma santé se détériorera me rassure›».
B. Le 4 mars 2019, X. saisit le Conseil suisse de la presse. Pour lui, en publiant ces trois articles, le journal «relance aujourd’hui sa campagne de promotion d’Exit et du suicide, menée déjà en 2016». A son avis, «Le Nouvelliste» a ainsi violé le chiffre 7 de la «Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste» (ci-après «Déclaration»), et plus précisément le chiffre 7.9 des directives relatives à la «Déclaration», consacrée au suicide.
C. Selon l’art. 13 alinéa 1 du règlement du Conseil suisse la presse, la présidence traite les plaintes sur lesquelles le CSP n’entre pas en matière.
D. La présidence du Conseil suisse de la presse, composée de Dominique von Burg (président), Francesca Snider (vice-présidente) et de Max Trossmann (vice-président), a traité la présente prise de position le 30 décembre 2019 par voie de correspondance.
II. Considérants
1. Selon l’article 11, alinéa 1 de son règlement, le Conseil de la presse n’entre pas en matière si une plainte est manifestement infondée.
2. Le chiffre 7.9 des directives relatives à la «Déclaration» invitent les journalistes à observer la plus grande retenue dans les cas de suicide. Néanmoins, les suicides peuvent faire l’objet d’une information «s’ils suscitent un débat public». Or comme l’a relevé le Conseil de la presse notamment dans sa prise de position 8/2019, la question du suicide assisté constitue actuellement un débat de société très actuel en Suisse et ailleurs. En traiter est en conséquence tout à fait légitime. La plainte est donc manifestement infondée.
3. Cela d’autant plus, comme se plaît à relever le Conseil de la presse, que le sujet est traité avec une délicatesse et une qualité d’information exemplaires par la journaliste du «Nouvelliste».
III. Conclusion
L’entrée en matière est refusée.